Bonjour
Notre équipe dispose d’une bourse de thèse (Région) pour la rentrée 2024. Le travail sera un travail expérimental en écologie évolutive chez l’espèce Viola arvensis.
Problématique : par une manip d’écologie de la résurrection, nous avons montré que l’espèce Viola arvensis est en cours d’évolution vers un syndrome d’autofécondation, dans les dernières décennies (entre 1990 et 2020). Les plantes actuelles ont des tailles de fleurs plus petites, produisent moins de nectar, attirent moins les pollinisateurs, et s’autofécondent,plus. .Nous avons un faisceau de preuves indiquant que le déclin des pollinisateurs est la cause de cette évolution (voir Acoca-Pidolle et al 2023).
Le travail thèse envisage une expérimentation originale, en milieu urbain. Le gradient rural/urbain permet en effet de simuler le déclin des pollinisateurs (raréfaction des pollinisateurs de la périphérie vers le centre) et le réchauffement climatique (augmentation des température de la périphérie vers le centre, ilot de chaleur urbain). Le travail expérimental est développé en bac expérimental depuis 2022, sur les sites des jardins partagés urbains dans le cadre d’un accord de partenariat.
Les questions auxquelles nous souhaitons répondre :
1-Caractériser les performances des individus d’origine ancienne et actuelle dans le gradient de pollinisation/température.
2-Estimation de la sélection sur les traits floraux.
3-L’ évolution du syndrome d’autofécondation est-il réversible (i.e. en conditions de forte pollinisation observe-t-on un retour vers plus d’allogamie ?)
Ce travail fait appel à des compétences en écologie expérimentale et génétique des populations, analyse statistique des données. Le cas échéant, on pourra envisager un travail théorique de modélisation des traits de reproduction, si le candidat dispose de ces compétences .
Le choix du candidat devra être fait pour début juin.
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