Mots clefs : Azote (N), Cycles biogéochimiques, Activités enzymatiques, Microbiologie des sols, Efficacité d’utilisation des nutriments, Gestion des écosystèmes, Biogéochimie du sol
Contexte : Les pratiques de gestion agricoles et forestières modifient profondément le fonctionnement des sols. En particulier, les apports contrastés en nutriments, et notamment en azote issus de différents types de management (fertilisation minérale, apports de matière organique, légumineuses, etc.), influencent le couplage entre cycles biogéochimiques ainsi que l’efficacité d’utilisation des nutriments par les microorganismes et les plantes. Cependant, l’ampleur et la variabilité de ces effets dépendent des conditions pédoclimatiques initiales, des propriétés physico-chimiques des sols et des pratiques de gestion à long terme, et restent encore insuffisamment caractérisées. En particulier, il manque des données comparatives couvrant plusieurs types d’écosystèmes et des suivis de dispositifs à long terme permettant de relier les activités enzymatiques du sol à la disponibilité en nutriments selon les différents modes de gestion. Ce stage s’inscrit dans le cadre du projet CANETE dans le cadre du programme FairCarboN, qui vise à comparer les effets de pratiques de gestion contrastées sur l’efficience d’utilisation des nutriments dans une diversité d’écosystèmes: grandes cultures, prairies permanentes ou temporaires, agroforesterie et plantations forestières. L’étudiant.e se concentrera spécifiquement sur la comparaison des activités enzymatiques dans des sols ayant reçu ou non un apport d’azote via différents modes de gestion, en utilisant les échantillons collectés sur les horizons de surface (0-15 cm et 15-30 cm).

Objectifs : L’objectif principal du stage est d’évaluer comment la disponibilité en azote et ses différentes formes
influence les activités enzymatiques impliquées dans le recyclage des éléments. Le.la stagiaire explorera si les
pratiques qui augmentent la disponibilité en N modifient l’intensité des activités enzymatiques liées aux cycles
CNP. Les analyses permettront également de déterminer si l’effet des apports azotés sur ces activités est
homogène ou variable selon les sites et les types de gestion, en tenant compte des contraintes locales en nutriments
et du type de sol. Les analyses seront réalisées au laboratoire ISPA et porteront sur les enzymes clés impliquées
dans les cycles du C, N et P. Les résultats seront interprétés en les croisant avec les caractéristiques physicochimiques
des sols et les informations sur les traitements de gestion à long terme pour identifier les réponses
spécifiques aux différents contextes pédoclimatiques et types d’écosystèmes. Le stage combinera travail de
laboratoire, analyses de données, interprétation et restitution des résultats scientifiques. Il offrira à l’étudiant·e
l’opportunité d’acquérir des compétences en écologie microbienne, en biogéochimie des sols et en écologie
fonctionnelle, tout en intégrant des approches expérimentales et analytiques pour comprendre comment la gestion
des écosystèmes et la disponibilité en azote (N) influencent le fonctionnement des sols. Les objectifs principaux
seront : (i) mesurer et comparer les activités enzymatiques liées dans des sols prélevés sous différents traitements
contrastés en apport azoté, (ii) relier ces mesures à des données complémentaires de propriétés physico-chimiques
des sols afin d’identifier les mécanismes contrôlant les limitations nutritionnelles des microorganismes, (iii)
évaluer si les différences de pratiques de gestion et de conditions pédoclimatiques conduisent des patterns de
réponses contrastés ou si à l’inverse un pattern commun émerge inter-écosystème, iv) restituer et discuter les
résultats au sein du projet CANETE.
Localisation et encadrement : L’étudiant.e travaillera au sein de l’UMR ISPA (Interaction Sol-Plante-
Atmosphère) du centre INRAE Nouvelle-Aquitaine basé à Villenave d’Ornon (France), sous la direction de
Nicolas Fanin et Laurent Augusto. Il.elle aura également l’occasion d’interagir avec les ingénieurs et techniciens
de l’équipe BIONUT pour la réalisation technique des analyses en laboratoire. L’indemnité mensuelle est
d’environ 650€/mois financé par le PEPR Forest (tarif réglementé stagiaire pour 35h/semaine de janvier à juin
2026). Hébergement conseillé : chambre en cité université (demande à faire auprès du CROUS) ou logement en
ville à rechercher (Bordeaux Sud, Bègles, Pessac, Talence ou Villenave d’Ornon).
Compétences requises : Ce stage s’adresse à un.e étudiant.e motivé.e par l’écologie fonctionnelle, l’écologie
microbienne et/ou le fonctionnement des écosystèmes terrestres, en particulier le sol. Il y aura une forte
composante en laboratoire, de ce fait des compétences en analyse biologique et/ou biochimiques seront
appréciées. Il.elle travaillera en conditions contrôlées sur des échantillons déjà récoltés sur le terrain en 2025. Les
données recueillies au cours de l’expérience seront confrontées aux résultats obtenus par d’autres membres de
l’équipe sur des échantillons provenant de sols semblables (landais, même traitement de fertilisation etc). De
bonnes capacités rédactionnelles et de communications en français et anglais seront un plus.

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: nicolas.fanin@inrae.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.