PRÉSENTATION DU SUJET :
Les prairies gérées sont au coeur de la durabilité agricole et alimentaire, fournissant des services environnementaux,
économiques et sociétaux essentiels. Néanmoins, ces systèmes sont particulièrement sensibles aux aléas climatiques,
notamment aux épisodes de déficit hydrique. Or, les projections liées au changement climatique prévoient une
augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses dans les climats futurs. Dans ce contexte, la durabilité de
la production constitue un véritable défi.
La réduction des intrants et le recours aux pratiques agroécologiques visent à optimiser les processus écologiques
ainsi que la santé et le bien-être de l’environnement, tout en limitant les impacts négatifs de l’agriculture sur les sols et
en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. À titre d’exemple, la fauche tardive permet aux espèces végétales et
animales associées aux surfaces en herbe entretenues par la fauche d’accomplir leur cycle de reproduction (floraison et
fructification, maintien des insectes), dans une optique de préservation de la biodiversité. Selon les connaissances
scientifiques actuelles, la réponse des écosystèmes à la sécheresse peut varier en fonction de la composition des
communautés végétales, mais aussi de facteurs abiotiques tels que la fertilité des sols. Les interactions entre la variabilité
climatique et les pratiques agroécologiques en prairies tempérées restent encore mal connues. Il est donc nécessaire de
mieux comprendre les relations entre les plantes, le sol et les micro-organismes, ainsi que les services rendus par les
mélanges prairiaux sous différents modes de gestion. L’enjeu est d’identifier les modalités de gestion permettant de
renforcer la résilience des prairies face aux stress multiples, tout en assurant la multifonctionnalité de ces systèmes.
L’objectif principal de ce stage est d’étudier les effets croisés de disponibilité en eau, en azote ainsi que la
composition du couvert végétal (stratégies fonctionnelles contrastées) sur le fonctionnement des prairies tempérées
(production de fourrage, émissions de gaz à effet de serre, propriétés physicochimiques et biotiques du sol). Ce projet de
stage s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche Européen, et repose sur un dispositif existant de mésocosmes en
conditions semi-contrôlées. Le travail consistera à : i) contribuer au suivi de paramètres plante/sol au sein du dispositif
expérimental : mesures non-destructives, prélèvements d’échantillons, traitement et analyse d’échantillons au
laboratoire (apprentissage en techniques et appareils de mesures) ; ii) déterminer les effets des traitements
expérimentaux sur les paramètres mesurés (analyses de données, statistiques). Il sera réalisé en collaboration avec
l’équipe technique et scientifique impliquée sur le dispositif.
Mots clés : Activités microbiennes – cycles biogéochimiques – production – biodiversité – fertilité du sol – stress multiples
Profil souhaité: Nous recherchons une personne motivée par l’écologie expérimentale. Des connaissances du milieu
prairial et des cycles biogéochimiques sont souhaitables, ainsi que des compétences en analyses statistiques
(connaissance du logiciel R ou autres logiciels de statistiques). Le/la candidat(e) devra faire preuve d’adaptabilité,
d’autonomie, de rigueur scientifique, ainsi que de solides compétences rédactionnelles et d’un bon esprit critique.
Rémunération : gratification légale
Encadrement : Ce stage de 6 mois sera effectué à partir de fin janvier 2026 (dates précises à convenir avec la personne
recrutée) au sein de l’Unité Mixte de Recherche sur l’Ecosystème Prairial (UREP), INRAE à Clermont Ferrand.
L’encadrement sera assuré par Juliette Bloor.
Contact: juliette.bloor@inrae.fr
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