Mots clés
Ecotoxicologie, pollution urbaine, microplastiques, stress oxydatif, bioénergétique, macroinvertébrés
Contexte du stage
De nombreuses sources de pollutions anthropiques (par exemple l’activité industrielle, l’agriculture, les rejets d’eaux usées) entrainent une accumulation importante de débris (plastiques) ou de substances dangereuses (métaux lourds, pesticides, hydrocarbures aromatiques polycycliques) dans les écosystèmes. Aujourd’hui, la pollution plastique est même l’un des principaux défis environnementaux, car les fragments de plastique se décomposent en particules plus petites comme les microplastiques (MP), que l’on retrouve dans tous les écosystèmes et qui constituent une menace importante pour la biodiversité. Ces MP peuvent être adsorbés par les plantes ou ingérés par les animaux, ce qui entraine des effets physiques néfastes. L’ingestion de MP n’est généralement pas létale mais peut entraîner des altérations du comportement, de la physiologie, de la croissance ou de la reproduction des organismes. En plus des altérations physiques, l’ingestion de MNP peut avoir des effets toxicologiques, car ils peuvent contenir des additifs ou des co-polluants adsorbés à leur surface. Dans les écosystèmes, les organismes sont exposés à un « cocktail » de produits toxiques et les MNP peuvent servir de vecteurs à ces substances nocives et à leurs effets négatifs. Et les perturbations causées par l’ingestion de MP et de leurs co-polluants pourraient avoir des répercussions au niveau des populations et des écosystèmes. Enfin, les organismes sont confrontés au réchauffement climatique, qui peut potentiellement modifier la distribution et la toxicité des polluants chimiques, et moduler la prise alimentaire et donc la quantité de MP ingérés avec leurs additifs ou co-polluants. Dans ce contexte, le projet global a pour objectif de consolider les connaissances sur les effets de la contamination environnementale par les MP sur la biodiversité, dans un contexte écologique réaliste qui prend en compte la multi-exposition (effet « cocktail » des polluants) et les facteurs confondants (par exemple la température environnementale).
Objectifs du stage
L’étudiant de master recruté intègrera l’équipe Impacts de Aménagements et des Pollutions sur les Hydrosystèmes (IAPHY) du LEHNA. Ce projet pourrait ouvrir des collaborations avec l’équipe E2C et E3S. Pour mener à bien le projet, l’étudiant aura à charge :
– D’élaborer un protocole de terrain à l’échelle de la ville d’Oyonnax, en se basant sur une étude bibliographique et de données actuellement disponibles.
– Des prospections de terrain sur le site d’intérêt et des analyses 1) de quantification de microplastiques dans les échantillons de sédiments et d’eau, 2) physiologique sur les macroinvertébrés (biomarqueurs de stress et fonctionnement mitochondries).
Compétences attendues :
– Recherche documentaire : recherche d’information, analyse critique, synthèse d’information.
– Méthodologie de terrain : connaissances de techniques d’échantillonnage, collectes et analyses de données de terrain, adaptabilité et résolution de problème.
– Compétences rédactionnelles.
Encadrement et lieu de stage
Mélanie BOËL VOISIN
Equipe IAPHY, UMR 5023 LEHNA, ENTPE, Vaulx-en-Velin
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