Si le contrôle des ravageurs se fait encore souvent par l’utilisation massive de pesticides dans le cadre de l’agriculture conventionnelle, la recherche de solutions alternatives demeure crucial, en particulier dans le cadre du développement d’autres formes d’agriculture (eg, en agro-écologie). La lutte biologique classique, par lequel des espèces régulatrices (prédateurs, parasitoïdes, etc) sont introduites afin de lutter contre la propagation de ravageurs agricoles constitue l’une de ces alternatives. Cependant, la compréhension de l’efficacité de telles méthodes demeure un enjeu crucial, tant d’un point de vue théorique que dans ses applications. Particulièrement, la détermination des effets écologiques indirects produits par l’introduction dépend de la forme du réseau écologique local. Egalement, l’adaptation de l’espèce introduite à ce contexte écologique (eg, évolution du fourragement ou du degré de spécialisation) ou des espèces du réseau récipiendaire sont susceptibles de moduler les effets attendus. Dans le cadre du projet EcoControl, financé par le PEPR « Agroécologie & numérique », nous proposons une thèse cherchant à mieux comprendre les variations du contrôle des ravageurs en agriculture.

La thèse s’appuiera sur trois axes principaux: (1) l’utilisation de modèles simples (basés sur quelques espèces en interaction) permettant de comprendre comment le contrôle biologique est affecté par le contexte communauté; (2) l’utilisation de modèles éco-évolutifs (eg, dynamiques adaptatives, génétique quantitative) dans un contexte simplifié pour comprendre comment la variation de certains traits clés (fourragement, spécialisation) affecte le contrôle biologique; (3) le développement de modèles plus complexes, explorant comment les variations de structure du réseau écologique (eg, diversité, connectance, modularité, etc) changent le contrôle biologique.

L’ensemble de la thèse s’appuiera sur le développement de modèles théoriques, mais ces développements s’appuieront également sur les données empiriques exploitées dans d’autres parties du projet EcoControl. La thèse pourra démarrer à l’automne 2025 et se déroulera au laboratoire iEES Paris (Institut d’Ecologie et des Sciences de l’Environnement, Sorbonne Université).

Le/la candidat.e devra avoir (ou être en cours d’obtention) soit d’un master en biodiversité, écologie, évolution montrant avec une forte composante théorique (UEs et stages), soit d’un master en mathématiques appliquées comportant des connaissances solides en écologie/évolution.
Toute candidature doit être envoyée avant le 31 mai 2025 à Nicolas Loeuille (nicolas.loeuille@sorbonne-universite.fr) et Thierry Spataro (thierry.spataro@agroparistech.fr), comportant un CV, une lettre de motivation, l’ensemble des résultats universitaires, ainsi que les contacts de deux personnes référentes.

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: nicolas.loeuille at sorbonne-universite.fr; thierry.spataro at agroparistech.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.