Établissement d’accueil
Le Cerema est un établissement public qui accompagne l’État et les collectivités via une expertise
pluridisciplinaire en termes d’aménagement des territoires. Sous la tutelle du ministère de la Transition écologique
et de la Cohésion des territoires, le Cerema structure son offre de service autour de 6 grands domaines d’action :
Expertise et ingénierie territoriale, Bâtiment, Mobilités, Infrastructures de transport, Environnement et risques,
Mer et littoral. Le Cerema mobilise aussi ses savoir-faire au service de la recherche et de l’innovation partenariale
pour l’adaptation au changement climatique via notamment l’Institut Carnot Clim’adapt.
Le stage se déroulera au sein de l’équipe de recherche TEAM (Transferts et interactions liés à l’eau en milieu
urbain) de l’Agence d’Ile-de-France du Cerema à Trappes. L’équipe TEAM mène notamment des travaux en
hydrologie urbaine et sur le climat urbain, en questionnant le rôle de la végétation dans les processus
d’évapotranspiration participant potentiellement au rafraîchissement des villes.
Contexte du stage
Ce stage s’inscrit dans le cadre d’une convention de partenariat de recherche, d’exploitation et d’échanges de
données entre la Ville de Paris et le Cerema sur le « comportement hydrologique de jardins de pluie
expérimentaux » à l’Ecole du Breuil (75012, Paris ; https://www.cerema.fr/fr/actualites/comportementhydrologique-jardins-pluie-convention). A travers un suivi de terrain pluriannuel, ce projet vise à mieux
caractériser le bilan hydrologique de deux jardins de pluie expérimentaux, construits à taille réelle et fonctionnant
de manière contrastée d’un point de vue hydrologique. En effet, l’un vise à infiltrer les eaux pluviales (y compris
des eaux de ruissellement issues d’une toiture adjacente) qui y convergent alors que l’autre possède une structure
étanche en fond d’ouvrage afin de favoriser l’évapotranspiration comme restitution des eaux à l’environnement.
Dans les deux cas, il s’avère nécessaire de mieux caractériser, par le biais de mesures in situ, l’influence de la
végétation sur les flux d’eau au sein de ces dispositifs, en particulier les pertes par évapotranspiration, et les
températures de surface qui en résultent pour une meilleure compréhension du fonctionnement thermohydrique
des jardins de pluie. De même, au regard de leur gestion opérationnelle, l’impact de la typologie des ouvrages sur
le développement et les réponses écophysiologiques des communautés végétales (assemblage plurispécifique
comprenant des plantes couvre-sol, des arbustes et un poirier ornemental) nécessite la mise en œuvre de mesures
supplémentaires tenant compte de la diversité des espèces en présence et de leur potentiel d’adaptation aux
conditions locales, au sein des jardins, avant d’envisager leur déploiement à plus large échelle.
Objectifs
Ce stage a pour objectifs : i) l’analyse et l’interprétation de séries de photographies aériennes (images dans le
visible et thermographies infrarouges) acquises par drone au sein des deux jardins afin de suivre l’évolution du
couvert végétal (taux de recouvrement selon les espèces en présence) et les différences de température de surface
selon les strates/espèces considérées, ii) l’analyse et l’interprétation de séries de mesures (croissance, variables
biophysiques/paramètres physiologiques comprenant notamment la conductance stomatique, la transpiration
foliaire et les teneurs relatives en différents pigments foliaires impliqués dans la photosynthèse ou la résistance à
des stress abiotiques), et iii) l’acquisition nouvelle de ces différents paramètres à travers une campagne
hebdomadaire de mesures sur site durant la saison printanière de 2025.
Missions
Il s’agira dans un premier temps pour le/la stagiaire de traiter par analyse d’image les séries de photographies
aériennes acquises par drone (traitement des données brutes d’image permettant de déterminer les gammes de
température réelle des thermographies, analyse d’image par utilisation d’un plugin d’apprentissage supervisé sous2
Fiji). L’étudiant(e) pourra être aidé en cela par les encadrants. Une comparaison diachronique des taux de
couverture végétale et des températures de surface en fonction des jardins de pluie/espèces présentes pourra ainsi
être réalisée. Des séries de mesures physiologiques (porométrie – Licor LI600, fluorescence des pigments foliaires
– DUALEX) et de caractérisation ponctuelle de l’humidité des différents sols (jardins de pluie et jardin « de
référence » de pleine terre non-alimenté par des eaux de ruissellement) pourront être menées sur une période
couvrant une diversité de conditions climatiques. Des mesures de traits foliaires (surface, teneur en eau/matière
sèche, SLA, indices morphologiques) potentiellement « destructives » pourront également être envisagées, visant
à investiguer la variabilité des paramètres étudiés comme « traits de réponse » au fonctionnement hydrologique
« contrasté » des jardins de pluie/jardin de pleine terre.
Profil recherché
– Intérêt pour l’écophysiologie végétale/aspects bioclimatiques, les « Solutions fondées sur la Nature »
– Attrait pour les approches exploratoires/imagerie/biophysiques
– Curiosité, rigueur et capacités à rendre compte de sa méthode et de ses résultats
– Déplacements réguliers à prévoir à l’école du Breuil (75012, Paris)
Conditions d’accueil
• L’étudiant(e) sera gratifié par le Cerema sur la base légale (4,35€/par heure) durant toute la période de
stage (6 mois), les dates exactes de démarrage et de fin restant à préciser par la convention.
• L’étudiant(e) sera co-encadré(e) par David Ramier, Didier Técher et Emmanuel Berthier (chercheurs au
Cerema, TEAM).
• Le stage se déroulera dans les locaux du Cerema Ile-de-France – Agence de Trappes – 12 rue Teisserenc
de Bort / 78190 TRAPPES
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