Contexte : L’augmentation des températures et des périodes de sécheresse induites par le changement climatique sont susceptibles d’entrainer des modifications dans la répartition et le fonctionnement des espèces végétales. Même si différents travaux ont déjà montré des changements de la composition floristique et fonctionnelle, les processus physiologiques sous-jacents restent encore méconnus. Dans ce contexte, les tolérances thermiques des plantes pourraient jouer un rôle clé dans la compréhension du fonctionnement des espèces. Ces tolérances peuvent être estimées à l’aide de traits comme (i) le T50 (°C), la température pour laquelle on observe une diminution de 50 % de l’efficacité du photosystème II et (ii) le Topt (°C), la température optimale pour l’assimilation photosynthétique. Ces mesures de traits, lorsqu’elles sont associées à des mesures in situ de température foliaire, Tleaf(°C), permettent également de quantifier des marges de sécurités thermiques (c.-à-d. la différence entre T50 ou Tleaf et la valeur maximale de Tleaf observée dans la nature). En Guyane française, la température de l’air a augmenté de 1,4 °C au cours des 50 dernières années, ce qui est déjà proche de l’augmentation prévue de moins de 2 °C d’ici la fin du siècle. Cependant, il existe peu de données disponibles sur la sensibilité thermique des espèces d’arbres de forêts tropicales.
Le principal objectif de ce stage sera d’estimer les marges de sécurité thermiques de différentes espèces d’arbres pour permettre des comparaisons entre les jeunes arbres du sous-bois (espèces de canopée vs espèces spécialistes du sous-bois). Les mesures et prélèvements seront réalisés sur des individus juvéniles (1cm <dbh< 5cm). Afin d’estimer les Topt, des mesures d’assimilation photosynthétique seront réalisées in situ, à l’aide d’un analyseur d’échanges gazeux (Ciras 3, PPSYSTEM) équipé d’une pince permettant de faire varier la température dans la chambre de mesure. Les T50 seront estimés en laboratoire à partir de courbes de vulnérabilité à la température. Ces données permettront de produire une séquence des seuils de température à risque pour différentes espèces en forêt tropicale.
Mots clés : écophysiologie, température, photosynthèse, traits foliaires et marges de sécurités
Profil : Etudiant en master 2 Ecologie. Connaissances en écophysiologie, compétences en traitement de données, motivation pour le travail de terrain et bonne autonomie souhaitées.

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: clement.stahl@inrae.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.