Un sujet de thèse est proposé à l’Université de Lyon 1, Laboratoire de Biométrie et de Biologie Evolutive (LBBE, https://lbbe.univ-lyon1.fr/fr), sur le thème suivant, « Régimes d’intermittence des rivières et dynamique des méta-communautés de macroinvertébrés : étude et modélisation basée sur les traits ».
Voici un résumé su sujet :
L’assèchement croissant des rivières, dû au changement climatique et aux prélèvements humains, met en péril la biodiversité aquatique, en particulier les macroinvertébrés, acteurs cruciaux des écosystèmes lotiques et indicateurs de leur état écologique. Bien que nombreux et vulnérables, les réseaux de rivières intermittentes ont été jusqu’ici peu étudiés. Ce projet de thèse ambitionne de décrypter l’interaction entre les traits d’histoire de vie (fécondité, mortalité, résistance à la sécheresse) et les modes de dispersion (nage, dérive, vol) des espèces avec les régimes d’intermittence des rivières. L’objectif est de comprendre comment cette interaction structure la composition, la diversité et la dynamique spatio-temporelle des méta-communautés de macroinvertébrés.
Deux approches complémentaires seront mises en œuvre. La première analysera les variations de biodiversité dans l’espace et le temps, en examinant les composantes spatiales et temporelles et les différences entre groupes d’organismes. Cette analyse permettra de déterminer l’influence des contraintes environnementales physiques sur la diversité des taxons et de leurs traits fonctionnels. La seconde approche s’appuiera sur un modèle théorique de méta-communautés, initialement neutre, qui sera enrichi par l’intégration explicite des effets des traits biologiques et de leurs compromis. L’enjeu sera d’expliquer la coexistence des espèces et la structuration des communautés à différentes échelles spatio-temporelles, en identifiant les combinaisons de traits favorisant la persistance en conditions hydrologiques fluctuantes et leurs expressions en termes de diversité fonctionnelle et de relations trait-environnement.
Le projet testera des hypothèses sur les processus écologiques impliqués à l’aide de modèles statistiques de randomisation et de techniques de calibration avancées, notamment l’Approximate Bayesian Computation (ABC). Cette méthode permettra d’ajuster le modèle aux données empiriques issues du projet européen DRYvER, en particulier celles du bassin de l’Albarine, et d’évaluer la robustesse des prédictions du modèle face à différents régimes d’intermittence.
Ce travail interdisciplinaire requiert des compétences en écologie théorique, modélisation, statistiques et programmation scientifique (R). Il s’adresse à un(e) candidat(e) intéressé(e) par les liens entre traits fonctionnels, dynamique de la biodiversité et contraintes environnementales dans des écosystèmes en rapide transformation. Ce projet offre une opportunité de contribuer significativement à la compréhension du fonctionnement des réseaux hydrographiques intermittents et au développement d’outils d’aide à la gestion de ces milieux particulièrement vulnérables face au dérèglement climatique.
La procédure de candidature au concours de l’ED est détaillée ici,
https://e2m2.universite-lyon.fr/ed-341-e2m2/site-francais/navigation/admission-et-concours/admission-sur-concours/procedure-concours-69034.kjsp?RH=1544538628108
La fiche de présentation du sujet sur le site de l’ED est accessible ici,
https://adum.fr/as/ed/voirproposition.pl?site=adumR&matricule_prop=65905
Les candidats peuvent déposer leur candidature sur le site de l’ED jusqu’au 13 juin à 23h59.
Des candidats intéressés non francophones peuvent également être considérés.
Pour toute information complémentaire et intention de candidater, merci de me contacter (francois.munoz@univ-lyon1.fr) ainsi que Loïc Chalmandier (loic_chr@mailoo.org), co-encadrant de cette thèse.
Nous sommes à votre disposition pour tout échange sur le sujet.
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