Contexte – Le stage s’intègre dans le cadre du Grand Programme de Recherche Bordeaux Plant Sciences qui vise à étudier et maitriser les compromis entre production et résistance aux contraintes environnementales chez les plantes, pour le développement d’une agriculture plus résiliente. Le stage s’insère dans le Work Package dédié aux mécanismes de pertes en eau des plantes après fermeture stomatique et ses implications en termes de tolérance à la déshydratation en période de sécheresse (WATERLOO).

Les feuilles sont chez les plantes des organes spécialisés dans les échanges gazeux avec l’atmosphère. Puisée à l’état liquide dans le sol par les racines, l’eau circule sous tension dans les vaisseaux du xylème ou elle est évaporée au niveau des stomates des feuilles au contact de l’air ambiant. Les stomates sont constitués de deux cellules de garde qui délimitent un orifice (l’ostiole) sur l’épiderme donnant sur une petite cavité (la chambre sous-stomatique). Selon leur état de turgescence, les cellules de garde contrôlent le degré d’ouverture des stomates permettant les échanges gazeux, notamment l’assimilation du dioxyde de carbone et l’évacuation de l’eau et de l’oxygène.

En période de sécheresse, la fermeture stomatique limite les pertes en eau par les feuilles, ce qui limite également la croissance, la photosynthèse et la production de sucres. Dans le contexte actuel de changements climatiques et d’augmentation du stress dû à la sécheresse, il est important de comprendre les liens entre les fonctions liées à l’acquisition et à la conservation des ressources, qui sont déterminantes pour leur productivité et leur survie.

Objectifs – Le stage a comme objectif principal de participer aux campagnes d’acquisition de données d’échanges gazeux (conductance stomatique, assimilation photosynthétique) sur de nombreuses espèces de différentes formes de vie (arbres, fougères, herbacées) pour lesquelles une base de données de pertes en eau après fermeture stomatique a déjà été établie. La majeure partie du stage consistera à réaliser des mesures sur le terrain, principalement dans un rayon proche du campus de Pessac. Une fois les données récoltées, les analyses porteront sur les différences entre groupes fonctionnels et les relations entre les traits liés à la productivité et à la résistance à la sécheresse.

Méthodes – L’étudiant.e investiguera les relations potentielles entre l’assimilation maximale du carbone en lumière saturante (Amax), la conductance stomatique maximale (gs max) et l’efficience d’utilisation de l’eau (WUE). Ces traits d’échanges gazeux seront combinés avec des mesures morphologiques (surface foliaire, taille et densité des stomates) pour identifier leurs déterminants structuraux. Les mesures d’échanges gazeux seront combinées avec des mesures de perte en eau après fermeture stomatique pour mettre en lumière d’éventuels compromis entre productivité et survie.

Structure d’accueil : UMR BIOGECO, Universtié de Bordeaux; bâtiment B2, All. Geoffroy Saint-Hilaire, 33615 Pessac, FRANCE

Encadrement – Camille Ziegler, postdoctorant (Université de Bordeaux, UMR BIOGECO) & Sylvain Delzon, Directeur de recherche (INRAE, UMR BIOGECO)

Compétences souhaitées :
– Connaissances de base en physiologie végétale et/ou en agronomie et/ou en écologie
– Appétence pour les expérimentations de terrain
– Bonne organisation et autonomie
– Patience et méticulosité
– Traitement de données sous R
– (Bio)statistiques
– Compétences en Botanique

Gratification mensuelle conformément à la législation en vigueur.

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: camille.ziegler9@gmail.com

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.