Proposition de stage Master 2 ou Ingénieur
Etude de l’effet de l’usage des pesticides sur les communautés de pollinisateurs sauvages dans des contextes paysager variés
Lieu et d’équipe d’accueil : Campus INRAE Jouy en Josas dans l’unité MaIAGE (Mathématiques et Informatique Appliquées du Génome à l’Environnement).
Durée du stage
6 mois (M2 – Master)
Compétences requises :
Connaissances de base en écotoxicologie
Connaissances en entomologie seraient un plus.
Compétences en analyse de données descriptives (dont analyses multivariées) et modélisation (LM, GLM)
Programmation R (de base à intermédiaire).
Contexte
Les pollinisateurs sauvages jouent un rôle crucial dans les agroécosystèmes en assurant la pollinisation des plantes à fleurs et des cultures. Leur déclin est largement attribué à divers facteurs anthropiques, parmi lesquels l’utilisation de pesticides occupe une place centrale. Malgré l’importance de cette problématique, les connaissances sur l’impact réel des pesticides dans les conditions de terrain restent fragmentées. Dans les plaines agricoles, les pollinisateurs sauvages sont exposés simultanément à une multitude de molécules chimiques sur des périodes prolongées. Cette exposition varie considérablement en fonction de la nature des pesticides, des quantités appliquées, des modes d’utilisation (comme l’enrobage de semences ou la pulvérisation), ainsi que des mécanismes d’action de ces produits. Parallèlement, la diversité des pollinisateurs implique une grande variabilité dans les réponses à cette exposition du fait de leur régime alimentaire, de leur habitat ou de leur cycle de vie. Ce stage s’inscrit dans le cadre du projet de thèse PolliHealth (financement OFB ECOPHYTO), qui vise à approfondir les connaissances sur les effets des pesticides, en tenant compte de leurs modalités d’application et des facteurs susceptibles d’aggraver (comme l’usage d’herbicides ou la rémanence) ou de réduire ces impacts (tels que la présence d’habitats semi-naturels ou l’agriculture biologique à proximité).
Le stage s’appuiera sur des bases de données issues de suivis à long terme et à grande échelle de pollinisateurs sauvages et de pratiques agricoles. Ces données couvrent une centaine de parcelles échantillonnées annuellement depuis 2013 dans un paysage agricole (450 km²) bien documenté, la Zone Atelier Plaine & Val de Sèvre.
Objectif et déroulement du stage
Le stage se focalisera sur une culture, le colza qui est une culture à floraison massive fournissant des ressources florales abondantes aux pollinisateurs sauvages. Cette culture est également une des cultures avec le plus fort indice de fréquence de traitement en France.
Le ou la stagiaire analysera les données afin de répondre aux objectifs suivants :
Objectif 1: Quelles sont les communautés de pollinisateurs de parcelles de colza ? Sont-elles toutes les mêmes pour différents types de paysages autour de la parcelle étudiée ? Il y aura un premier travail sur l’analyse des données de pollinisateurs pour connaître la variabilité de leur composition (à la fois sur l’abondance et la diversité) selon le paysage qui les entoure (prairie, type de culture, présence de forêt).
Objectif 2: Est-ce que l’usage des pesticides (indice de risque, concentration utilisée, ou autre indice, mode d’action de la molécule), peut expliquer les différences d’assemblage d’espèces entre les parcelles de colza ?
Déroulement
Principalement basé sur un travail d’analyse, le stage se déroulera en plusieurs étapes.
• Recherche bibliographique pour se familiariser avec le sujet et repérer les variables de pesticides pertinente à garder pour les analyses.
• Déterminer et caractériser les espèces de pollinisateurs des parcelles de Colza selon leur environnement
• Evaluer les différents impacts de l’usage des pesticides sur les pollinisateurs
Envoyer par courriel un seul fichier de candidature comportant le Curriculum vitae, une lettre de motivation
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