Dans le cadre du changement climatique, les modèles prédisent une augmentation des
températures des eaux de surface en parallèle à une augmentation du CO2 atmosphérique… Les
conséquences attendues pour les milieux aquatiques sont une eutrophisation des eaux, une
diminution de l’oxygène dans l’eau, une augmentation de l’évaporation et une modification des
précipitations. Les plantes aquatiques servent d’habitats, de nourriture et de refuge pour la faune,
elles agissent également sur le fonctionnement de l’écosystème en entrant en compétition avec le
phytoplancton pour les ressources nutritives et peuvent ainsi limiter les blooms de cyanobactéries.
En effet, elles sont capables de stocker temporairement dans leurs tissus les nutriments. Elles
jouent donc un rôle fondamental sur le cycle du phosphore et de l’azote dans l’eau et sur le
compartiment sédiment. Le changement climatique pourrait favoriser le développement d’herbiers
denses. Les plantes aquatiques influencent également la température de l’eau et peuvent être
responsable d’anoxie lors de leur senescence. Elles produisent alors une litière décomposée par les
micro-organismes et les invertébrés. L’importance du type de litière sur le cycle des nutriments
reste très mal connue. Par ailleurs, en tant que producteur primaire, elles fixent le CO2 et
produisent de l’O2 lors de la photosynthèse tout en produisant du CO2 lors de la respiration. Elles
pourraient donc agir soit comme un puits soit comme une source de carbone.
L’objectif de ce master serait d’étudier les effets des espèces végétales indigènes versus les
espèces exotiques envahissantes sur le métabolisme des écosystèmes aquatiques et sur les
services écosystémiques rendus. Pour cela des mesures in situ seront réalisés et complétés par des
expérimentations en microcosmes afin de rechercher les effets des espèces en fonction de leur
statut (exotique/indigène) et de la litière qu’elles produisent sur le métabolisme des écosystèmes

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