Stage en quantification de l’effet de la cohabitation racinaire entre les arbres et les cultures sur le partage des ressources et l’activité microbienne en agroforesterie

Certains auteurs ont montré que dans des systèmes agroforestiers, où on associe sur une même parcelle, des espèces ligneuses pérennes avec de cultures annuelles, les arbres sont en complémentarité et/ou en compétition avec les cultures pour le partage des ressources souterraines (O’Connor et al., 2023). O’Connor et al. (2024) ont montré que des merisiers agroforestiers de 4 ans d’âge, partagent les ressources en eau et en azote avec la culture sur les horizons superficiels du sol, mais sont aussi capables de développer des racines plus profondes pour la valorisation des ressources hors de la zone d’enracinement des cultures. En fonction de l’âge des arbres, quelle est exactement la proportion d’azote et d’eau prélevée par les plantes associées ? quels sont les effets de la cohabitation racinaire sur le rendement des cultures et sur l’activité microbienne du sol ? Pour cela, des barrières racinaires (8 m de long x 1m de profondeur x 0.5 cm d’épaisseur) ont été installées le long d’un profil de sol à 1 m de distance de 3 merisiers sur le site expérimental en agroforesterie de Ramecourt (6 ans d’âge) et de Gembloux (12 ans d’âge). Une culture de blé et de colza a été semée en 2024 respectivement à Ramecourt et à Gembloux. La comparaison entre les arbres avec barrière et un témoin sans barrière permet de quantifier l’effet de l’activité racinaire sur la teneur en eau du sol, sur les composantes du rendement mais également sur la population et l’activité microbienne des sols. L’absorption d’azote par la culture en présence ou absence des racines des arbres sera évaluée par marquage isotopique au 15N.

Missions du stage sur les 2 (ou 3) sites expérimentaux :
– Suivi des composantes de rendement des cultures avec et sans barrière
– Quantification de la biomasse racinaire de la culture et des arbres à la fin du cycle cultural
– Caractérisation de la population microbienne par une approche métagénomique
– Caractérisation in vitro de la minéralisation de l’azote sur des sols prélevés au niveau du dispositif
avec et sans barrière
– Marquage et analyse isotopique
– Traitement et analyse des données et rédaction d’un rapport sous forme d’article scientifique

Profil recherché :
• Ingénieur agronome ou Master 2 en agronomie/biologie/environnement
• Intérêt et connaissances de l’agroforesterie, de la microbiologie du sol et de l’expérimentation
végétale
• Bonne maîtrise des statistiques (la connaissance de R sera un plus)
• Aptitude physique pour le travail de terrain
• Sens de la communication (orale et écrite) pour interagir avec les partenaires scientifiques
• Permis B indispensable

Informations pratiques :
Durée du stage : 6 mois à partir de début février 2025 ; Gratification : 4.35€/h – 35h/semaine
Lieu du stage : Junia Lille, 2 Rue Norbert Segard – 59000 Lille cedex
Date limite d’envoi de votre candidature : Avant 20 décembre 2024 : envoyer CV + lettre de motivation :
sitraka.andrianarisoa@junia.com et caroline.choma@junia.co

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: julie.grenu@junia.com

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.