Contexte scientifique
Les environnements de montagnes constituent une mosaïque de paysages variés, où les forêts sont entrecoupées de milieux plus ouverts comme les pistes d’avalanche, les pâturages et les prairies. Lorsque les pressions qui maintiennent les espaces ouverts (pâturage, entretien de piste de ski, conditions climatiques) sont levées, la forêt à tendance à coloniser ces espaces ouverts. Cependant, la majorité des arbres de ces forêts s’associent avec des ectomycorrhizes et peu d’espèces végétales ectomycorhiziennes poussent dans ces environnements ouverts, ce qui signifie que l’établissement des jeunes arbres ne dépend pas seulement des conditions abiotiques mais aussi de la présence de ces champignons. Les quelques plantes pionnières qui s’établissent en premier et forment des ectomycorrhizes dans ces milieux ouverts (Arctostaphylos uva-ursi, Salix spp.) pourraient ainsi servir d’inoculum aux plantules de pins et épicéas favorisant la recolonisation du milieu. Ces plantes peuvent être considérées comme des plantes nourricières (« nurses »). Ce stage contribuera à comprendre comment les communautés mycorhiziennes associées aux arbres et aux plantes pionnières influencent la recolonisation forestière des milieux ouverts alpins. Le stage comprendra un aspect important de travail de terrain en montagne ainsi que de travail en laboratoire et la contribution à la mise en place d’une expérience en conditions contrôlées.

Objectifs du stage
Durant ce stage, l’étudiant.e contribuera à l’étude des interactions entre plantes et champignons mycorhiziens dans quatre sites du massif de Belledonne. Le ou la stagiaire participera à une campagne d’échantillonnage visant à comprendre comment la proximité de plantes pionnières peut favoriser l’installation des jeunes conifères, et dans quelles conditions écologiques cette colonisation est la plus efficace.
Missions principales
– Participation à la campagne de terrain (avril à juillet) : La campagne de terrain sera entrecoupée de séances de laboratoire afin de traiter et analyser des échantillons de racines mycorhizées. L’étudiant.e participera à la prospection et sélection d’individus cibles (plantules, arbres adultes, Arctostaphylos uva-ursi, Salix spp.). au prélèvements de sol et de racines pour analyses mycorhiziennes et physico-chimiques, respectivement. Lors de ces sessions terrains, des mesures de variables environnementales, de dynamique des arbres et l’inventaire végétal dans des quadrats autour de plantes cibles seront réalisés.
– Préparation des échantillons en laboratoire: les mycorhizes seront identifiées et isolées pour extraction d’ADN. Le sol sera analysé pour la composition physico-chimique.
– Saisie et gestion des données d’échantillonnage.
Le ou la stagiaire sera formé.e aux protocoles d’échantillonnage racinaire, à la reconnaissance de la flore alpine et aux bases de l’écologie mycorhizienne et du fonctionnement des sols. L’étendue du sujet pourra être précisée selon les affinités du candidat.e.

Profil recherché
-Étudiant(e) en écologie, biologie végétale, foresterie, écologie microbienne ou sciences de l’environnement.
-Intérêt marqué pour le travail de terrain en montagne et l’observation naturaliste en botanique
-Bon sens de l’organisation, rigueur scientifique et autonomie
-Intérêt pour les interactions plante-champignon, la dynamique forestière et la restauration écologique
-Bonne condition physique (travail sur le terrain entre 1 700 et 2 200 m d’altitude).
Une première expérience en terrain montagnard ou en botanique alpine serait un atout, sans être indispensable.

Candidature
Envoyer un CV et une lettre de motivation à : emma.gadrat@cirad.fr
Date limite de candidature : fin janvier 2026

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: emma.gadrat@cirad.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.