Offre de contrat Post doctorat (CDD 2 ans) :
Refonctionnalisation des sols désimperméabilisés/renaturés
Les villes – où se concentre la majeure partie de la population humaine – sont le lieu de transformations
environnementales extrêmes et multiples. La destruction et la fragmentation des habitats, l’épuisement
de la ressource en eau, les pollutions chimiques, lumineuses, sonores, la hausse des températures
affaiblissent les populations animales et végétales présentes en ville (Muratet et al., 2019). Parmi toutes
ces modifications d’origine anthropique, l’imperméabilisation des sols est citée comme le principal
facteur affectant les densités d’espèces dans ces zones urbaines (Brondizio et al. 2019) mais aussi les
cycles de l’eau et des nutriments (O’Riordan et al. 2021). Néanmoins, ces extrêmes environnementaux
ne sont pas répartis de façon uniforme au sein même des villes, qui ne seraient alors plus vivables. Dans
ce contexte, il est nécessaire de préserver, voire d’augmenter et de connecter les surfaces végétalisées
et en eau en ville. Dans ce contexte, la loi Climat et résilience fixe un objectif de « zéro artificialisation
nette » (ZAN) en 2050. Celui-ci doit se traduire dans les documents d’urbanisme par une réduction
progressive des surfaces transformées. Cette réduction conduira a priori à une revitalisation du sol, dont
on ne connaît ni la dynamique ni la capacité de résilience. Contrairement aux effets de
l’imperméabilisation des sols sur la biodiversité qui sont bien étudiés, les effets de leur
reperméabilisation sont largement méconnus (voir cependant les études de Renella 2020, Maienza et
al. 2021) et difficilement déconnectée des autres facteurs environnementaux urbains.
Il semble donc nécessaire d’améliorer les connaissances sur le fonctionnement écologique d’un substrat
recouvert des revêtements imperméables le déconnectant de toutes interactions avec l’environnement
(bitume ou équivalent) et de suivre la dynamique de sa biodiversité tant fonctionnelle que spécifique
après le retrait de ce couvercle imperméable, tout en conservant les autres contraintes (pollution,
température, environnement urbain) inchangées.
Le travail du post doctorant sera de suivre la trajectoire d’un sol urbain re-perméabilisé /
désimperméabilisé, par le prisme de ses évolutions structurelles et fonctionnelles. Ce projet de recherche
appliqué vise donc d’une part à produire des connaissances scientifiques sur la trajectoire d’un sol
soumis à re-perméabilisation, à travers l’étude de la dynamique de variables hydrauliques,
pédologiques, faunistiques et floristiques ; d’autre part, à accompagner les acteurs de terrain dans la
caractérisation de ce type de site urbain et l’élaboration de préconisations techniques quant à la re-
perméabilisation de sol en milieu urbain.
Profil recherché : Titulaire d’un doctorat en écologie des sols, compétences requises en analyses de
laboratoire, appétence pour l’identification des organismes du sol (formation possible).
Début : idéalement à partir du 1/10/2025 ; Niveau de rémunération : selon expérience.
Lieux : Unité Ecologie Société Evolution ESE, UMR 8079 USPAY, CNRS, Agroparistech, 12 route
128 91190 Gif sur Yvette et Unité Écologie fonctionnelle et Écotoxicologie des Agroécosystèmes
EcoSys, UMR 1402 Agroparistech, INRAE, UPSAY, Campus INRAE –AgroParisTech 22 place de
l’Agronomie 91120 Palaiseau. Les deux lieux sont situés à proximité.
Contacts : Sophie Boulanger-Joimel MCF Agroparistech sophie.boulanger-joimel@agroparistech.fr et
Stéphane Bazot PR Université Paris Saclay stephane.bazot@universite-paris-saclay.fr ; Les
candidatures (CV + lettre de motivation + coordonnées de deux référents) doivent être envoyées par
courrier électronique en un seul fichier (nommé NOM_Prénom_Postdoc_renaturation).
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