Mots clés : (Nano)géochimie, nanoplastiques, salinisation, écosystème littoral
Laboratoire d’accueil : UMR Géosciences, Université de Rennes. Ce stage fait l’objet d’une collaboration avec l’UMRi LIENSs, Université de La Rochelle et l’IRL TAKUVIK, Université de Laval, Canada.
Le projet de stage a pour but d’optimiser les méthodes d’extraction et d’analyse de nanoplastiques et de caractériser, in fine, cette contamination au niveau de la matrice sédimentaire d’un écosystème littoral soumis à la salinisation.
Les marais littoraux sont de vraies nurseries environnementales pour la biomasse et le siège d’activités économiques comme la conchyliculture ou le tourisme au sein des Pertuis Charentais. Des études récentes montrent que cette zone littorale est exposée aux pesticides (Lerebours et al., 2021, 2023) et aux microplastiques (Lerebours et al., 2022). De plus, certains marais littoraux comme le grand marais de Brouage sont soumis à une salinisation avérée (Lorrain-Soligon et al., 2023). L’augmentation de la teneur en sel de l’eau et des sédiments de l’écosystème aquatique modifie les propriétés physico-chimiques des compartiments environnementaux, et par conséquent, la mobilité et la biodisponibilité de polluants. Dans ce contexte, le projet de la Chaire CNRS « TransLittEnv » s’intéresse à l’écodynamique de contaminants émergents au sein de ces marais, dont les nanoplastiques (NPLs). La plupart des expériences menées jusqu’à présent sur ces contaminants se sont déroulées en laboratoire avec l’utilisation de NPLs de synthèse. De rares études ont porté sur l’identification des NPLs dans l’environnement (Ter Halle et al., 2017 ; Davranche et al., 2020) en raison du manque de méthodes et d’outils analytiques appropriés. Les expériences en laboratoire montrent que les NPLs s’agrègent sous l’influence d’une salinité plus élevée (Hotze et al., 2010; Labille and Bottero, 2011, Venel et al., 2021). Les agrégats de NPLs ainsi formés peuvent sédimenter en présence d’une eau riche en matière organique et stagnante comme celle des marais. Les organismes vivant en affinité avec les sédiments et situés à la base de la chaîne alimentaire seraient ainsi exposés à ces NPLs.
Afin d’identifier et caractériser la contamination en NPLs des sédiments du marais de Brouage, les échantillons ont été prélevés suivant un gradient de salinité et les paramètres physico-chimiques et géochimiques mesurés. Le broyage des sédiments a été réalisé et des étapes d’extractions optimisées pour une partie dans le cadre d’un stage de Master I en 2024 au sein de l’équipe Nanoscale du Laboratoire Géosciences Rennes. Il s’agira de poursuivre ces optimisations et de caractériser la contamination en NPLs sur l’ensemble des échantillons représentatifs de ce marais soumis au changement global.
Nous recherchons une personne ayant :
– Des connaissances en (nano)géochimie
– Des compétences dans l’étude des nanoparticules
– Une grande capacité de travail en laboratoire
– Une aptitude à l’optimisation des méthodes afin de relever ce challenge méthodologique
– Une affinité pour les problématiques liées au devenir de la pollution aux (nano)plastiques dans l’environnement littoral dans un contexte de changement climatique
Co-encadrants principaux : Adélaïde Lerebours (UMR LIENSs/Université de La Rochelle) et Mélanie Davranche (UMR Géosciences/ Université de Rennes).
Autres co-encadrants : Anne-Catherine Pierson-Wickmann, Mathieu Pedrot, Aline Dia (UMR Géosciences/ Université de Rennes) et Julien Gigault (IRL TAKUVIK, Université de Laval, Canada).
Merci d’envoyer votre CV et lettre de motivation ainsi que deux références (nom et adresse mail) aux personnes suivantes :
Adélaïde Lerebours (adelaide.lerebours@univ-lr.fr)
Mélanie Davranche (melanie.davranche@univ-rennes1.fr)
Anne-Catherine Pierson-Wickmann (anne-catherine.pierson-wickmann@univ-rennes1.fr)
Mathieu Pedrot (mathieu.pedrot@univ-rennes1.fr)
Commentaires récents