Description du stage:

Face aux changements environnementaux globaux, cumulés et en interaction, il est crucial de disposer d’indicateurs d’état de la biodiversité à même de refléter les réponses de ses différentes composantes (abondance, composition, distribution), spécifiquement à chaque pression. Une première étape impliquant de nouvelles méthodologies de calcul a été réalisée pour développer de nouveaux indicateurs isolant l’effet de facteurs uniques, en intégrant les potentiels facteurs confondants. Ces indicateurs ont été calculés avec les jeux de données Vigie-Nature (programme de science participative portées par le Muséum National d’Histoire Naturelle) et nécessitent désormais d’être validés et d’en assurer la transférabilité pour l’évaluation de l’état de la biodiversité, en les testant sur d’autres bases de données de suivi et de pression.

Objectifs du stage

Ce stage vise à évaluer si deux de ces indicateurs de la réponse des communautés aviaires à des pressions spécifiques (ici, hausse des températures et diminution des éléments boisés en milieu agricole), confirment et affinent les conclusions des versions actuelles fournis par le MNHN à l’OFB, en permettant de distinguer l’effet de la variable explicative d’intérêt relativement à d’autres variables environnementales. L’objectif est de valider ces indicateurs à partir de bases de données de suivi et de pression, indépendantes de celles utilisées lors de leur calcul. Outre une compréhension plus fine des mécanismes écologiques, cette étape permettra d’évaluer leur robustesse et applicabilité, quel qu’en soit le cadre d’utilisation.

Démarche expérimentale, méthodes et techniques proposées

Pour valider ces nouveaux indicateurs, il est nécessaire de calculer leurs tendances spatio-temporelles au sein des communautés aviaires et d’étudier leur sensibilité aux variations de pressions spécifiques. La première étape consistera à évaluer la pertinence de différents jeux de données indépendants de ceux utilisés dans leurs calculs (Vigie-Nature et Copernicus), avec plusieurs pistes identifiées (par exemple, programme EPOC de la LPO, linéaires de haies de l’UMR PATRINAT). La seconde étape sera de calculer leurs variations et de les comparer quantitativement avec les indicateurs actuels, qui ne tenaient pas compte des facteurs confondants, à l’aide de modèles de régressions statistiques.

Rôle du stagiaire dans le déroulement du projet

Le stagiaire sera impliqué dans toutes les étapes précédemment décrites qui couvrira:
(1) La prise en main des méthodes classiques et nouvellement développées pour calculer ces indicateurs.
(2) L’évaluation de la pertinence de différents jeux de données de suivi et de pressions pour valider ces indicateurs, suivie du calcul des composantes de la biodiversité et des pressions environnementales.
(3) Une analyse de données (modèle de régression sur R) pour calculer et étudier les variations spatio-temporelles de ces nouveaux indicateurs puis une comparaison quantitative avec celles précédemment obtenues.
(4) Selon l’avancement du stage, une implémentation pour d’autres taxons suivis par les programmes Vigie-Nature (chauve-souris, criquets).

Connaissances ou compétences acquises à l’issue du stage

Connaissances en biologie de la conservation, écologie des communautés, macroécologie et sur les enjeux des indicateurs de biodiversité. Compétences en analyse de données quantitatives, maîtrise de logiciel informatique (R, Zotero), synthèse et acquisition de connaissances scientifiques.

Description de l’équipe (porteur, éventuel co-porteur et participants)

Ce stage sera encadré au sein de l’UMR CESCO par les co-porteurs du projet. Ces derniers seront Clément Vallé (maitre de stage et ATER au CESCO) et Isabelle Le Viol (maître de conférence à l’UMR CESCO). Des collaborations sont également prévues avec Karine Princé, experte pour la Commission Européenne sur les thématiques des communautés d’oiseaux et post-doctorante à l’UMR CESCO et Benoît Fontaine, Ingénieur de Recherche (OFB – UMR CESCO et PatriNat – Vigie-Nature).

Dates souhaitées et durée de stage.

Ce stage se déroulera sur une durée de 5 mois et débutera de préférence début février mais la date est flexible.

Les candidatures seront examinées au fil de l’eau jusqu’à ce que le stage soit pourvu.
Pour toutes questions, n’hésitez pas à contacter Clément Vallé (clement.valle5@mnhn.fr).

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: clement.valle5@mnhn.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.