Lien entre stress hydrique de la plante hôte et traits d’histoires de vie des ravageurs et des auxiliaires
Niveau : Master 2 en écologie ou 3ème année École d’Ingénieur Agronome.
Equipe d’accueil : UMR CBGP – Institut Agro Montpellier, Campus international de Baillarguet, Av. du Campus Agropolis, 34980 Montferrier-sur-Lez.
Encadrement : Alice Charalabidis et Marie-Stéphane Tixier (Institut Agro Montpellier, UMR CBGP).
Période – Durée du stage : 6 mois à partir de février – mars 2025.
Mots-clés : Acariens, lutte biologique, stress hydrique, interactions tri trophiques, traits d’histoire de vie.
Contexte général :
L’agriculture doit déjà faire face aux défis liés à l’accès à l’eau, une problématique qui risque de devenir plus préoccupante avec l’évolution du changement climatique. En parallèle, les relations proies-prédateurs entre les ravageurs et leurs ennemis naturels pourraient être amenées à évoluer. Pour assurer une lutte biologique efficace et durable et répondre aux enjeux de la transition agroécologique, il est essentiel de comprendre l’impact du stress hydrique sur la dynamique trophique entre les ravageurs et leurs ennemis naturels. Cela revêt une importance particulière dans le cas des tomates, l’une des principales cultures légumières au monde, où le stress hydrique entraîne une concentration accrue de sucres et d’acides aminés essentiels dans la sève élaborée, rendant les feuilles des plants de tomate stressés encore plus favorables au développement des populations de Tetranychus evansi ou de T. urticae. Il est possible que les plants de tomates stressés, parce qu’ils sont plus nutritifs pour les ravageurs, fournissent aussi aux ennemis naturels, les acariens de la famille des Phytoseiidae, des proies de meilleure qualité nutritionnelle.
Objectif du stage :
L’objectif principal de ce projet est d’évaluer le lien entre les niveaux de stress de la plante hôte et traits d’histoires de vie des ravageurs et des auxiliaires. Afin d’évaluer la qualité nutritionnelle des plantes hôtes soumises à divers niveaux de stress hydrique, plusieurs plants seront cultivés simultanément dans les chambres climatiques du plateau technique Serre, Élevage et Phénotypage d’Arthropodes (SEPA) du CBGP, sous des conditions climatiques similaires mais avec des niveaux d’irrigation plus ou moins importants. Ces niveaux d’irrigation seront automatisés à l’aide d’un dispositif déjà intégré dans les chambres climatiques. Le degré de stress hydrique des plantes sera ensuite évalué via la mesure de la conductance stomatique des feuilles, un indicateur de sécheresse couramment utilisé, à l’aide d’un poromètre à feuilles (SC-1 Leaf Porometer, Decagon Devices, Inc., Pullman, WA, USA). Ensuite, les plantes seront exposées à des acariens tétranyques provenant des élevages du laboratoire, afin de constituer des groupes de ravageurs en fonction du niveau de stress des plantes. Seront alors mesurés les traits d’histoire de vie (tels que le nombre d’œufs pondus, le taux d’éclosion, la longévité des individus ou le sex-ratio) des différents groupes de ravageurs mais aussi le nombre d’individus mobiles et leurs stades (larve, protonymphe, deutonymphe ou adulte). Ces métriques sont communément utilisées pour mesurer la qualité de l’habitat ou de la nourriture. Une mesure morphologique (taille) sera aussi effectuée pour voir si la qualité de la nourriture impacte le développement des individus.
Des individus tétranyques seront prélevés dans les différents groupes, en parallèle de ces mesures, pour servir de nourriture aux populations de prédateurs Phytoseiulus persimilis et Typhlodromus (A.) recki. Les mêmes mesures (traits d’histoire de vie, stade et nombre des individus mobiles et taille de leur bouclier dorsal) seront effectuées sur les populations de prédateurs afin de déterminer l’effet indirect du niveau de stress hydrique de la plante sur le développement et l’activité des populations de prédateurs.
Missions principales du stagiaire :
• Etude bibliographique
• Maintien des élevages d’acariens ravageurs et prédateurs au laboratoire
• Programmation et réalisations des différents groupes de ravageurs et prédateurs en fonction du niveau de stress des plantes hôtes et mesure des traits d’histoire de vie et morphologiques des individus.
• Analyses statistiques des données recueillies à l’aide du logiciel R et
• Rédaction du mémoire de stage.
Profil requis
• Intérêt pour l’expérimentation en laboratoire et la mise au point de dispositifs d’étude.
• Rigueur, autonomie, sens relationnel.
• Connaissances en écologie et analyses statistiques
• Maîtrise du logiciel R.
• Bonnes capacités rédactionnelles.
Rémunération : gratification de stage réglementaire
Modalités de candidature :
Envoyez votre CV et une lettre de motivation à Alice Charalabidis (alice.charalabidis@supagro.fr) au plus tard le 30 décembre 2025
Commentaires récents