Contexte scientifique et résumé du projet de stage :

Chez de nombreuses espèces de plantes pérennes, l’intensité des fructifications est extrêmement
fluctuante d’une année à l’autre et synchronisée à l’échelle populationnelle. Cette stratégie de
reproduction appelée ‘masting’ représente un enjeu écologique et économique majeur chez les
espèces d’arbres forestiers telles que les chênes, en même temps qu’une énigme d’un point de vue
évolutif. Le masting influence largement le succès de la régénération forestière et la démographie et
l’évolution des espèces animales consommant cette ressource (mammifères, oiseaux, insectes) et, en
cascade, la dynamique des communautés et le fonctionnement des écosystèmes forestiers dans leur
ensemble. Décrypter les mécanismes -encore bien mal connus- du masting et comprendre ses causes
évolutives s’avèrent nécessaires pour prédire les conséquences du changement climatique sur la
dynamique des fructifications et sur le devenir de la régénération forestière.
Le principal objectif du stage visera à construire un modèle mathématique et numérique permettant
d’étudier l’évolution des stratégies d’allocation de ressource dans la floraison conduisant au masting,
en particulier sous la pression exercée par les consommateurs de fruits. En complément, à partir des
données météorologiques collectées depuis 1960 à l’échelle de la France, le modèle permettra de
proposer une analyse rétrospective de l’influence du changement climatique récent sur la
dynamique des fructifications et le succès de la régénération des chênaies.
Le travail de modélisation reposera sur l’articulation de deux modèles : l’un, déjà bien développé, qui
permet de générer des dynamiques de communautés d’insectes consommateurs de graines ; l’autre,
qui correspondra à un modèle individu-centré de dynamique de floraison et de fructification des
arbres (alternatif aux modèles existants qui sont centrés sur la limitation en ressources), et sera à
construire.

Établissement de rattachement : Université de Lyon 1, Laboratoire de Biométrie et Biologie
Évolutive

Encadrement : Samuel Venner (enseignant-chercheur, samuel.venner@univ-lyon1.fr), Thomas
Koffel (enseignant-chercheur, thomas.koffel@univ-lyon1.fr), Sabrina Gastebois (post doctorante,
sabrina.gastebois@univ-lyon1.fr).

Profil recherché : bases solides ou intérêts très marqués pour les modèles mathématiques et
numériques, l’écologie et l’évolution.

Pour candidater : Envoyer un CV, une lettre de motivation et une lettre de recommandation aux
encadrants.

Références de l’équipe encadrante sur cette problématique ou sur des problématiques proches :
1. Fleurot, E., … & Venner, S. (2023). Oak masting drivers vary between populations depending on
their climatic environments. Current Biology, 33(6), 1117-1124.
2. Schermer E., … , Venner S. (2020) Flower phenology as a disruptor of the fruiting dynamics in
temperate oak species. New Phytologist, 225, 1181-1192
3. Schermer E., …., Venner S. (2019) Pollen limitation as a main driver of fruiting dynamics in oak
populations. Ecology Letters, 22, 98-107.
4. Venner S., et al. (2016) Fruiting Strategies of Perennial Plants: A Resource Budget Model to Couple
Mast Seeding to Pollination Efficiency and Resource Allocation Strategies. The American Naturalist,
188(1), 66–75.

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: samuel.venner@univ-lyon1.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.