CONTEXTE
Le mutualisme entre les plantes et les pollinisateurs est l’un des plus étudié de nos écosystèmes. Des recherches ont montré que les microorganismes pouvaient également intervenir, et constituer des partenaires à part entière de ces interactions. Cependant, les recherches sur l’influence des microorganismes sur les pollinisateurs se sont concentrées sur les microorganismes présents dans le nectar, et sur leurs effets de reconnaissance et d’attractivité des fleurs (comme par exemple, les levures du genre Metschnikowia).
Récemment, des études ont montré que les ressources alimentaires des abeilles, comme le miel d’Apis mellifera et le pain de pollen d’abeilles solitaires du genre Osmia, étaient les niches préférentielles de levures du genre Schizosaccharomyces. Ces levures fissipares sont caractérisées par un mode de division cellulaire symétrique. Si elles sont un modèle bien étudié en biologie moléculaire, leur écologie et plus particulièrement le rôle qu’elles occupent au sein de leur niche écologique restent encore inconnus.
Le projet dans lequel s’inscrit ce stage vise à explorer les possibilités d’un mutualisme entre levures fissipares et abeilles en déterminant les bénéfices pour chacun des partenaires. L’un des objectifs est de déterminer le bénéfice potentiel de ce mutualisme pour les levures fissipares en testant l’hypothèse que les abeilles puissent favoriser leur dispersion. Pour ce faire, des individus inoculés seront disséqués au niveau de la tête, du thorax et de l’abdomen afin de déterminer si la levure peut se fixer dans le microbiote buccal ou intestinal.
Ce transport pouvant être amplifié par l’émission de COVs attractifs pour les abeilles, une partie du projet sera consacrée à la caractérisation de l’émission de volatiles par les levures fissipares, leur détection par les abeilles et leur attractivité seront étudiés via des analyses de chromatographie, des analyses d’électrophysiologie et des tests comportementaux.

ENCADREMENT ET CANDIDATURE
Le stage sera co-encadré par Maryse Vanderplanck et Marie-Amélie Pussacq–Caillet (CEFE, équipe IBT) et localisé au Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive sur le campus CNRS route de Mende à Montpellier.
Nous recherchons une personne motivée et rigoureuse avec un intérêt pour les interactions biotiques.
Ce stage est déconseillé aux personnes allergiques aux piqures d’insectes.

Stage non-indemnisé, démarrage prévu mi-septembre/début octobre.
Durée du stage : 2 mois

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: maryse.vanderplanck@cefe.cnrs.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.