Le sylvopastoralisme, considéré comme une pratique de gestion durable, associe, sur une même parcelle, des espèces herbacées, des arbres et des animaux d’élevage, avec des bénéfices pour la productivité agricole globale. La présence d’arbres au sein des parcelles agrosylvopastorales contribue à diversifier les ressources fourragères et à atténuer le stress thermique subi par les animaux durant les périodes chaudes. Dans le même temps, la présence d’arbres peut induire des modifications de la composition des communautés végétales et de la production fourragère, à travers des altérations du microclimat (effet d’ombrage) et de la disponibilité en eau du sol. Le fonctionnement de la strate herbacée en système de sylvopastoralisme reste encore mal compris, en raison des multiples combinaisons possibles des composantes végétales et animales au sein de ces systèmes et des interactions complexes entre ces composantes (prélèvements de biomasse, restitutions animales). Dans ce contexte, la modélisation constitue un outil précieux pour analyser ces dynamiques complexes, explorer différents scénarios de pratiques et appuyer la conception de systèmes plus durables.

CNSpat est un modèle mécaniste capable de simuler la production de biomasse au sein d’une parcelle de prairie gérée, en tenant compte de l’hétérogénéité spatiale des conditions abiotiques et biotiques. Les principaux objectifs de ce stage sont d’évaluer la sensibilité de CNSpat aux variations de rayonnement et d’intrants azotés (restitutions animales) sous différents scenarios de pratiques de sylvopastoralisme. L’enjeu est de mieux comprendre l’impact des interactions « herbe-arbre-animal » sur la production en prairie. Ce projet de stage s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche OPTI-HERD (« Quelles pratiques d’élevage permettent aux troupeaux bovins de gagner en résilience et en efficience tout en limitant les émissions de GES et d’azote face à des perturbations environnementales ?). Le travail consistera à : 1) Effectuer une analyse bibliographique sur l’effet du pâturage et de l’ombrage sur le fonctionnement prairial, avec une attention particulière sur la production de biomasse ; 2) Réaliser des simulations avec le modèle CNSpat (apprentissage en techniques de modélisation) et déterminer la sensibilité du modèle aux interactions entre facteurs biotiques et abiotiques (analyses de données, statistiques) ; 3) Proposer des adaptations du modèle dans un cadre de sylvopastoralisme (analyse d’avantages et de limites).

Mots clés: Pâturage – Ombrage – Modélisation- Prairies

Profil souhaité: Nous recherchons une personne motivée par l’agro écologie et l’analyse numérique de données. Des connaissances du milieu prairial sont souhaitables, ainsi que des compétences en analyses statistiques (connaissance du logiciel R ou autres logiciels de statistiques). Le/la candidat(e) devra faire preuve d’adaptabilité, avoir des qualités rédactionnelles, un esprit critique, mais aussi une rigueur scientifique et faire preuve d’autonomie.

Rémunération: gratification légale

Encadrement : Ce stage de 6 mois sera effectué à partir de février 2026 (dates précises à convenir avec l’étudiant) au sein du L’Unité Mixte de Recherche sur l’Ecosystème Prairial (UREP) à Clermont Ferrand. L’encadrement sera assuré par Juliette Bloor/ Raphaël Martin (INRAE).

Contact: juliette.bloor@inrae.fr/ raphael.martin@inrae.fr

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: juliette.bloor@inrae.fr

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