La chlordécone, un pesticide organochloré, a été largement employé dans les Antilles françaises pour éradiquer le charançon du bananier jusqu’à son interdiction dans les années 1990. Ce dernier a eu des conséquences considérables, avec des effets persistants dans l’environnement, notamment dans les sols et les eaux, représentant ainsi un défi majeur pour la santé humaine et l’écosystème marin. De par ses caractéristiques écologiques et sa haute tolérance aux contaminants, Paracentrotus lividus (Lamarck, 1816) est reconnu pour son rôle de bioindicateur et peut être utilisé pour évaluer l’impact potentiel des contaminants présents dans l’écosystème. Les essais biologiques permettent de détecter les effets de ces contaminants en mesurant les réponses biologiques des organismes marins. Actuellement, les bioessais utilisant des larves d’oursins sont parmi les plus standardisés en écotoxicologie. Cette approche permet une meilleure compréhension des conséquences de la pollution par la chlordécone et aide à orienter les mesures de gestion et de conservation des écosystèmes marins dans les zones affectées.
L’objectif de ce stage est d’évaluer les effets d’une exposition chronique à la
chlordécone sur les stades larvaires de Paracentrotus lividus. L’étudiant(e) sera
responsable de mener plusieurs expériences larvaires au cours desquelles les larves
d’oursins seront exposées à différentes concentrations de chlordécone et de ses
dérivés. Il/elle sera chargé(e) de suivre quotidiennement le développement larvaire,
la survie et la morphologie des larves.
Le stage est ouvert à partir de janvier 2025 pour une durée de 6 mois.
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