Durée :
6 mois Dates : mars-août 2025

Lieux du stage :
UR Plantes et Systèmes de culture Horticoles (PSH)
INRAE–PACA, centre d’Avignon (https://www6.paca.inra.fr/psh)

Mots-clés :
Ecologie, agrooécologie, interaction plante-insecte

Modalités de candidature :
Envoyer un CV, une lettre de motivation et les relevés de note du M1 avant le 01/11/2024 à julie.borg@inrae.fr et alan.kergunteuil@inrae.fr

Contexte et problématique :
L’introduction de plantes de service (PdS) dans les cultures constitue une approche agroécologique innovante pour favoriser le contrôle biologique et réduire les insecticides (Malezieux et al, 2009, Ben Issa et al, 2017b). En effet, certaines PdS émettent des composés organiques volatils (COV) qui repoussent les ravageurs et/ou attirent des ennemis naturels réduisant les populations de ravageurs (Heil and Silva Bueno, 2007 ; Karban, 2007, Himanen et al, 2010). L’objectif du stage sera de mieux comprendre comment des choix spatiaux guidant l’implantation de PdS dans un verger sont susceptibles de moduler leur efficacité contre le puceron vert du pêcher (Myzus persicae).

A partir de résultats précédents, nous avons sélectionner deux Plantes à Parfum, Aromatique et Médicinale (PPAM) avec un potentiel de PdS contre M. persicae. D’une part, les PPAMs utilisées en tant que PdS offrent des sources importantes de COVs pour attirer des ennemis naturels. D’autre part, dans un contexte de changement climatique, les vergers offrent des conditions d’ombrage favorisant la résilience des cultures de PPAM. Pour mieux comprendre ces bénéfices réciproques, il est nécessaire d’étudier (i) comment l’ombrage des pêchers module l’efficacité de PPAM en tant que PdS favorisant le contrôle biologique et (ii) comment l’ombrage affecte la qualité des PPAM en tant que culture de rente. A ce jour, quelques études en condition contrôlées se sont intéressées aux variations métaboliques chez les plantes en fonction de la qualité du spectre lumineux (Alvarenga et al. 2015), de l’intensité lumineuse (Ma et al. 2023) ou de l’exposition aux UVs (Escobar-Bravo et al. 2017). Cependant, très peu de recherches ont porté sur les PPAM ou les PdS (mais voir et Stanojević al. 2022, Tabbert et al. 2023).

Dans le cadre du stage, l’étudiant.e travaillera au sein d’une équipe avec une forte expertise en écophysiologie, en chimie analytique et en écologie chimique. Suite à l’arrivée de l’étudiant.e, nous finaliserons ensemble la planification expérimentale permettant de tester les modalités choisies. Nous accompagnerons ensuite l’étudiant.e dans les captures de COVs en plein champ et la biochimie analytique au laboratoire. Enfin, nous discuterons des analyses statistiques appropriées pour comprendre les liens entre conditions d’ombrage, émission de COVs et régulation des pucerons. Dans l’ensemble, cette démarche scientifique permettra à l’étudiant.e de s’impliquer progressivement dans toutes les étapes d’une expérience. Au moment de la rédaction du rapport, l’étudiant.e bénéficiera des multiples échanges au sein de la communauté scientifique travaillant sur le PPR CPA CapZeroPhyto qui vise à réduire l’usage des pesticides en verger.

Objectifs généraux du stage / résultats attendus :
Ce stage s’inscrit dans le projet CANOPPAM (2024-2027) : « Réponses physiologiques et métaboliques des Plantes à Parfums, Aromatiques et Médicinales (PPAM) produites sous ombrage agroforestier dans un contexte d’évolution climatique ». A la suite d’essais en laboratoire menés à PSH et d’une première année de suivi de terrain, le stage permettra de confronter des données et de vérifier la stabilité de la réponse des PPAMs à un gradient d’ombrage selon un mode d’implantation en verger : intra-rang (ombrage maximal), inter-rang (ombrage intermédiaire) et bordure de parcelle (ombrage minimal). La biochimie analytique se fera ensuite au laboratoire en chromatographie gazeuse couplé à un spectromètre de masse (GC-MS). Tout au long de la saison, l’étudiant.e. suivra la croissance de la menthe et du lavandin ainsi que les cortèges d’insectes présents dans les vergers.

Activités principales :
– point bibliographique sur le sujet traité planification expérimentale
– capture de COVs en plein-champ et prélèvement d’échantillons
– analyse par GC-MS
– suivis entomologiques
– interprétation des résultats
– rédaction d’un rapport
– présentations orales

Profil requis :
– dernière année de formation supérieure BAC + 5
– connaissances en biologie végétale ou en écologie des interactions plante-insecte
– connaissance du langage R
– sens de l’organisation, rigueur, autonomie, esprit critique, travail en équipe
– maitrise du français et de l’anglais scientifique

Indemnisation :
Selon la règlementation en vigueur pour 2025 (environ 600 €/mois)

Avantages proposés (le cas échéant) :
– logement : Non
– restauration : restaurant d’entreprise à midi
– déplacements : éventuellement dans le cadre du sujet de stage

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: alan.kergunteuil@inrae.fr

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.