Contexte :
La biodiversité est confrontée à une crise sans précédent, provoquée par les activités humaines, notamment la destruction des habitats et le dérèglement climatique. Cette situation alarmante entraîne une diminution rapide des populations et menace un grand nombre d’espèces. Dans ce contexte, il est essentiel de suivre la biodiversité de manière fiable pour mieux comprendre ces changements et orienter efficacement les actions de gestion et de conservation. En tant que producteur d’électricité, EDF est notamment tenu de caractériser les impacts de ses installations ou de ses chantiers et d’évaluer l’efficacité des opérations de gestion et de restauration mises en œuvre sur son foncier. Ceci nécessite la mise en place de suivis standardisés et pérennes et l’acquisition des données quantitatives robustes.
Historiquement, le suivi de la biodiversité reposait sur des méthodes traditionnelles telles que l’observation directe sur le terrain, les relevés d’indices de présence (empreintes, fèces), ou les inventaires par capture. Bien que robustes, ces approches peuvent être limitées par leur coût, leur intensité en main-d’œuvre et leur couverture spatio-temporelle restreinte.
À l’ère des nouvelles technologies, une multitude d’outils innovants révolutionnent la collecte de données dans le domaine de l’écologie et de la conservation. Parmi ces technologies, les pièges photographiques et les enregistreurs acoustiques, notamment à ultrasons, offrent des possibilités prometteuses pour obtenir des informations précises, non-invasives et sur de longues périodes. Ces dispositifs permettent de surveiller une grande diversité d’espèces, des mammifères aux insectes, en passant par les oiseaux et les chauves-souris, tout en minimisant les perturbations sur les habitats naturels. Cependant, l’utilisation de ces technologies soulève des questions essentielles : dans quelle mesure ces outils complètent-ils ou surpassent-ils les méthodes traditionnelles en termes de fiabilité, coût et applicabilité ?
Pour répondre à ces questions, des tests sur le terrain en contexte industriel (centrale thermique EDF) sont prévus à partir du printemps 2025 en utilisant des pièges photographiques et des enregistreurs acoustiques. L’objectif sera d’estimer l’activité de la biodiversité en fonction de différents facteurs, tels que la richesse spécifique, l’abondance relative… Ces données seront ensuite comparées aux résultats obtenus à travers les suivis basés sur les méthodes traditionnelles réalisées sur ce même site. Une telle démarche permettra de déterminer si ces outils technologiques peuvent compléter ou améliorer les méthodes traditionnelles en termes de précision, d’efficacité et de faisabilité opérationnelle.
Mission du stage :
Dans ce contexte, nous recherchons un·e stagiaire motivé·e pour explorer et évaluer les méthodes de suivi de la biodiversité terrestre en combinant une analyse bibliographique et de l’analyse de données suite à des tests pratiques sur le terrain.
Les objectifs principaux du stage sont :
1. Analyse bibliographique : Recenser les approches traditionnelles et les nouvelles technologies utilisées pour le suivi de la biodiversité terrestre. Identifier les avantages, les inconvénients et les opportunités de ces différentes méthodes.
2. Analyses de données :
o Analyse des photos obtenues par piège photographique.
o Analyse de sonogramme obtenus par enregistrement acoustique (ultrason et autre).
o Comparer les données obtenues avec celles issues de méthodes traditionnelles.
3. Synthèse et recommandations : Proposer des solutions adaptées à l’utilisation combinée ou optimale de ces méthodes pour différents contextes de suivi de la biodiversité.
Profil recherché :
Étudiant(e) en Licence 3 ou Master 1 dans les domaines de l’écologie, de la biologie, de la gestion des écosystèmes ou dans une discipline similaire, possédant de solides connaissances en écologie générale. Le profil recherché se distingue par un intérêt marqué pour la recherche scientifique, la conservation de la biodiversité et les nouvelles technologies. Des compétences en rédaction, en recherche et en synthèse documentaire (en français et en anglais) sont indispensables, ainsi qu’une aptitude à travailler de manière autonome et en équipe. Une expérience préalable dans l’analyse de sonogrammes et d’images serait un atout supplémentaire.
Modalités du stage
Il s’agit d’un stage rémunéré, d’une durée de 3 mois. Le stage aura lieu au sein du groupe de recherche « Gestion Hydro-Environnementale des Ouvrages » du Laboratoire National d’Hydraulique et Environnement d’EDF R&D situé à Chatou (Yvelines). Le groupe GHEO traite de l’influence des ouvrages de production d’électricité sur l’état écologique des écosystèmes : franchissement des ouvrages par les poissons migrateurs, influence des variations de débits, influence des rejets thermiques, préservation de la biodiversité…
Contacts
Merci d’envoyer votre dossier de candidature (CV, lettre de motivation) à :
Antonin CONAN
EDF Recherche et Développement
Laboratoire National d’Hydraulique et Environnement
6 Quai Watier
78401 Chatou
Email : antonin.conan@edf.fr
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