Contexte
L’introduction d’aménagements écologiques dans les milieux agricoles permet de consacrer des espaces dédiés à la biodiversité avec une vocation multifonctionnelle. Leur implantation se traduit généralement par un interventionnisme important, dans le choix des espèces semées ou plantées, parfois dans l’optimisation du choix des essences au regard des fonctions souhaitées. Elle rencontre certaines limites comme des coûts importants et croissants, des ruptures sur l’approvisionnement de plants et semences, ainsi qu’un contrôle difficile de la diversité végétale et de son origine génétique.
Ce stage s’inscrit dans le cadre d’un projet de trois ans (2022-25) financé par le ministère de l’agriculture, porté par l’association Agrof’Île et en partenariat avec des groupes d’agriculteurs. Son objectif est de gagner en cohérence environnementale en testant le déploiement de techniques alternatives et économes aux méthodes classiques d’implantation de haies et de bandes fleuries. Ces aménagements se veulent plus économes, plus résilients et plus adaptés à une diversité de conditions pédoclimatiques que leurs homologues plantés (haies) ou semées (bandes fleuries) selon des itinéraires classiques.
À la suite d’ateliers de co-conception réalisés en 2023, neuf sites expérimentaux testant des alternatives à la plantation de haies ont été installés chez des agriculteurs en Île-de-France et dans l’Aube, au cours de l’hiver 2023-2024 puis au printemps. Les dispositifs incluent cinq modalités reposant sur les principes suivants :
– semis de graines de ligneux sous un paillage,
– semis de graines de ligneux dans un couvert herbacé,
– piège à graine constitué d’andains de bois,
– une modalité expérimentale au choix de l’agriculteur
– modalité témoin de plantation de haie selon l’itinéraire technique classique.
Une méthode de transfert de foin est testée concernant l’implantation de bandes fleuries. Dans des bandes fleuries pérennes situées dans l’Eure-et-Loir, deux méthodes de récolte de graines ont été mises en œuvre à l’été 2024 (récolte manuelle ou à la moissonneuse batteuse). La biomasse récoltée par chaque méthode va être étalée à l’automne 2024 sur de futures bandes fleuries, et cette méthode sera comparée avec le semis d’un mélange de semences achetées.
Missions
Le stage a pour objectif d’évaluer l’effet des différentes modalités d’implantation sur la végétation levée et en cours d’installation. Des relevés botaniques seront réalisés en mai-juin 2025 sur les essais mis en place chez les agriculteurs. Dans des échantillons de biomasse récoltés sur les bandes fleuries en 2024, le (la) stagiaire recherchera et identifiera au laboratoire les graines présentes. Un travail complémentaire pourrait consister à réaliser une collection de semences récoltées dans les bandes fleuries et un livret d’identification des graines d’herbacées, de ligneux, ainsi que de leurs plantules. Le ou la stagiaire réalisera l’analyse de données consistant à comparer les communautés végétales semées et levées, et à identifier les facteurs sources de variabilité.
Profil recherché
Stage de fin d’études d’ingénieur ou de master 2. Le stagiaire devra avoir des connaissances en écologie et des compétences en identification de plantules d’espèces herbacées et ligneuses. Il devra faire preuve de beaucoup de rigueur, d’autonomie, organisation et capacité d’apprentissage (reconnaissance botanique). Des connaissances sur les méthodes d’analyse de jeux de données en écologie des communautés sont requises. Le permis B nécessaire.
Conditions de travail
Le stage est proposé pour une durée de six mois, entre mars et septembre 2025.
Indemnisation de stage : 600 € mensuels environ, selon la réglementation en vigueur.
Lettre de motivation et CV à envoyer à Antoine Gardarin, en précisant vos dates de disponibilité pour le stage :
UMR Agronomie INRAE – AgroParisTech
22, place de l’agronomie – Bâtiment F – 91 123 Palaiseau
antoine.gardarin@inrae.fr
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