Bonjour,
l’assemblée générale 2015 de la SFE se déroulera vendredi 5 février à Montpellier (amphithéatre de la délégation du CNRS route de Mende) à 9h15.
Suite à la traditionnelle présentation de notre rapport moral et financier, nous animerons une discussion sur les prochaines activités prévues et à venir selon vos idées. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.
Attention, seules les personnes à jour de leur cotisation 2015 pourront voter à cette AG.
– Françoise Burel: « Écologie du paysage : Une histoire et des perspectives »
L’écologie du paysage a été formalisée dans les années 1980 suite à des pertes de biodiversité et autres problèmes environnementaux consécutifs à des transformations de paysage tels que la fragmentation forestière aux Etats Unis ou la simplification des paysages agricoles en Europe. Les scientifiques interpelés par la société civile ont dû prendre en compte l’hétérogénéité spatiale, la fragmentation des habitats, et le rôle des activités humaines dans la dynamique des systèmes écologiques. L’interdisciplinarité s’est avéré une nécessité, tout d’abord avec les géographes qui avaient une forte compétence en analyse et représentation spatiale des paysages, mais aussi les agronomes, les forestiers, les sociologues etc. dont la connaissance des pratiques et des systèmes de production est requise pour comprendre la dynamique des paysages. Depuis plus de 30 ans les recherches se sont développées autour des questions d’échelle, d’hétérogénéité spatio-temporelle, de connectivité en explorant de nouveaux objets, en passant d’une approche descriptive à une approche mécaniste et expérimentale. Les concepts et méthodes de l’écologie du paysage ont été intégrés dans de nombreux travaux d’écologie de l’échelle humaine à celle du microorganisme. L’écologie du paysage reste aussi liée aux questions environnementales et produit des outils et des recommandations pour la gestion durable des paysages. Les perspectives de recherche sont nombreuses et incluent en particulier un renouvellement de la description et de la quantification des paysages grâce aux nouveaux outils de télédétection.
– Aurélien Besnard: « D’une nécessaire interaction entre écologie scientifique et acteurs non-académique autour des questions de conservation de la nature »
La conservation de la diversité biologique est devenue un des enjeux sociétaux majeurs. Cela a conduit à la création de nombreux types d’espaces naturels bénéficiant de statuts de protection plus ou moins forts, ainsi qu’à la protection légale d’un certain nombre d’espèces considérées comme menacées par les activités humaines. En parallèle à cette prise de conscience politique, naturalistes et scientifiques ont fait émerger en quelques années une discipline nouvelle : la biologie de la conservation. Cette discipline s’intéresse aux espèces, communautés et écosystèmes perturbés ou menacés. L’écologie sicentifique dans toute sa diversité thématique est donc appelée à contribuer à cette discipline avec d’autres sciences, humaines et sociales notamment. Si la biologie de la conservation a pour objectif affiché de fournir des principes et des outils pour la préservation de la biodiversité, relativement peu de résultats d’études scientifiques semblent réellement traduits en actions concrètes de gestion/conservation. Ceci vient à l’évidence d’un manque de collaborations effectives entre mondes de la recherche et les acteurs de la gestion de la biodiversité.
A partir d’exemples concrets tirés de mon expérience de collaborations avec le monde de la gestion autour des questions de biostatistiques et de dynamiques des populations, je montrerai la diversité des actions que la communauté des écologues peut mener pour favoriser le transfert de connaissances vers les acteurs qui en ont besoin. Je montrerai notamment qu’il est nécessaire de « panacher » des actions de recherche fondamentale et de recherche appliquée, avec des actions relevant clairement de l’ingénierie et de l’expertise, et aussi avec des actions de formation et de vulgarisation. Je montrerai aussi que ces actions permettent d’ancrer la recherche dans des problématiques contemporaines de grande valeur « académique » en profitant de la très grande expérience de terrain des acteurs de la conservation de la nature.
– Arnaud Sentis: « Towards a mechanistic understanding of temperature and enrichment effects on species interaction strength, omnivory and food-web structure »
Revealing the links between species functional traits, interaction strength and food-web structure is of paramount importance for understanding and predicting the relationships between food-web diversity and stability in a rapidly changing world. However, little is known about the interactive effects of environmental perturbations on individual species, trophic interactions and ecosystem functioning. Here, we combined modelling and laboratory experiments to investigate the effects of warming and enrichment on a terrestrial tritrophic system. We found that the food-web structure is highly variable and switches between exploitative competition and omnivory depending on the effects of temperature and enrichment on foraging behaviour and species interaction strength. Our model contributes to identifying the mechanisms that explain how environmental effects cascade through the food web and influence its topology. We conclude that considering environmental factors and flexible food-web structure is crucial to improve our ability to predict the impacts of global changes on ecosystem diversity and stability.
Vous trouverez l’affiche contenant le programme détaillé ci-deesous:
En espérant vous y rencontrer nombreux et nombreuses !
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