Contexte

La restauration écologique des fleuves et rivières est un enjeu capital à l’échelle mondiale en termes de maintien de la biodiversité aquatique et des services rendus par ces écosystèmes. Néanmoins, les effets des actions de restauration doivent pouvoir être évalués afin de vérifier que les mesures prises sont efficaces. Les suivis biologiques et leurs analyses font notamment parti des approches « classiques » pour décrire comment les communautés ont évolué à la suite des modifications physiques de l’environnement, mais aussi pour modéliser leurs trajectoires futures.
RhônEco est un programme de recherche dont l’objectif central est d’évaluer et prédire les effets des projets de restauration écologique mis en œuvre sur le Rhône (https://www.rhoneco.fr/). Il s’appuie sur un suivi (monitoring) dédié à cette problématique. Dans ce programme RhônEco, qui rassemble 5 institutions de recherche, Hepia a notamment la charge du suivi des macrophytes des lônes.
Grâce à un recul d’une décennie ou plus, le programme RhônEco utilise un suivi des macrophytes pour documenter les trajectoires post restauration des communautés végétales et identifier les processus qui les structurent. Pour informer les changements à moyen terme des macrophytes dans les lônes restaurées, un rééchantillonnage a été engagé sur une trentaine de stations suivies jusqu’en 2012–2013 dans plusieurs tronçons du Rhône court circuités. Ces données doivent permettre des analyses statistiques temporelles robustes pour évaluer les trajectoires de restauration et les facteurs déterminants de la composition des communautés.

Modalités
Sur la base des relevés de macrophytes réalisées en 2024 et 2025 dans une quinzaine de lônes du bas-Rhône français, le travail de Master proposé ici consiste à réaliser des analyses diachroniques et synchroniques de la diversité des communautés dans ses dimensions taxonomiques et fonctionnelles.
Il s’agira :
(i) De synthétiser les données biologiques (macrophytes, traits) et environnementales au niveau des relevés individuels (granulométrie du substrat, largeur, profondeur, ombrage) et au niveau de la lône (à discuter avec le consortium : hydrologie, température).
(ii) De dresser le portrait de la biodiversité taxonomique des lônes (diversité des espèces, index biologiques, composition des communautés).
(iii) De décrire la trajectoire temporelle (depuis les derniers relevés et depuis les mesures de restauration) et la variabilité spatiale à l’échelle du paysage (inter et intra lônes) de la diversité.
(iv) De calculer les valeurs moyennes des traits à l’échelle de la communauté et les distributions des traits en combinant ces données avec l’abondance-dominance des espèces.
(v) D’explorer et d’analyser les relations entre la diversité fonctionnelle les gradients environnementaux dépendant ou non de la restauration.
(vi) Si le temps le permet, d’explorer et d’analyser les niveaux de congruence entre les patterns de diversité taxonomique de diversité fonctionnelle.
(vii) Participer à la campagne de terrain 2026 (juillet).

Le contenu de cette offre est la responsabilité de ses auteurs. Pour toute question relative à cette offre en particulier (date, lieu, mode de candidature, etc.), merci de les contacter directement. Un email de contact est disponible: aurelie.boissezon@hesge.ch

Pour toute autre question, vous pouvez contacter sfecodiff@sfecologie.org.