Description de l’offre de stage :
Face à la problématique de l’artificialisation croissante et dans le contexte politique de la ZAN (Zéro Artificialisation Net), des projets de désimperméabilisation apparaissent comme des solutions pour reconquérir la fonctionnalité des sols des villes. De plus en plus de ces projets voient le jour, notamment à Montpellier. Les avantages de ces surfaces désimperméabilisées sont multiples, tel que par exemple l’augmentation d’habitats propices à la biodiversité des sols, responsable de la réalisation de services écosystémiques et de modifications des propriétés physico-chimiques de leur milieu. Les fourmis sont des espèces ingénieures, bioindicatrices des milieux, en plus d’être considérées comme des colonisatrices rapides des sols. Elles représentent des témoins de cette (re)conquête des espaces désimperméabilisés par la macrofaune. Cependant, peu de données existent à ce jour quant à la manière dont la biodiversité en général et les fourmis en particulier s’approprient ces espaces, et comment ces projets doivent être conçus et gérés pour optimiser les services qu’ils rendent.
L’objectif du stage est donc d’identifier les facteurs influençant les communautés de fourmis dans ces espaces désimperméabilisés. Dans un premier temps, les fourmis seront observées et collectées dans différentes écoles du bassin méditerranéen (1 semaine de terrain), puis identifiées (avril). Dans un second temps, des analyses statistiques seront menées à partir du jeu de données constitué (mai-juin) : les communautés seront étudiées au regard de différents facteurs caractéristiques des espaces désimperméabilisés : le type de couverture de sol, le temps de désimperméabilisation (est-ce que cela fait 1, 2 ou 3 ans que l’école a été désimperméabilisée), mais également le contexte paysager de l’école et l’agencement des espaces désimperméabilisés entre eux. Une approche par traits des fourmis pourra être faite en complément de l’analyse des communautés de fourmis.
Encadrement et lieu de stage :
Louise Eydoux (doctorante Univ. Paul-Valéry / CEFE, resp. principale) ; Alan Vergnes & Pierre Jay-Robert (enseignants-chercheurs, encadrants)
Centre d’Ecologie Evolutive et Fonctionnelle (CEFE), au sein de l’équipe Ecologie des Systèmes Anthropisés (ESA), basée sur l’Université Paul Valéry à Montpellier
Durée du stage : 9 semaines minimum, gratification et frais de déplacement pour le terrain pris en charge
De Fin Mars – Début Avril (semaine de terrain durant les vacances scolaires de Pâques) à fin Juin.
Profil recherché :
Le stagiaire devra avoir des bases en statistiques (R). Une expérience en identification des insectes et/ou en maitrise des outils SIG sera appréciée.
Modalité de candidature :
Envoyer CV et une lettre de motivation dans un mail commun adressé à Louise Eydoux (louise.eydoux@univ-montp3.fr), Alan Vergnes (alan.vergnes@univ-montp3.fr) et Pierre Jay Robert (pierre.jay-robert@univ-montp3.fr)
Bibliographie :
Cours OASIS, 2023. Disponible sur : https://www.paris.fr/pages/les-cours-oasis-7389
Clergeau P., 2020. « Urbanisme et biodiversité – Vers un paysage vivant structurant le projet urbain », Editions Apogée, Rennes, France.
De Kimpe C. R. and Morel J. L., 2000. « Urban Soil Management : A Growing Concern ». Soil Science, 165(1) : 31-40.
Lepczyk C. A., Aronson M. F. J., Evans K. L., Goddard M. A., Lerman S. B., MacIvor J. S., 2017. « Biodiversity in the City: Fundamental Questions for Understanding the Ecology of Urban Green Spaces for Biodiversity Conservation », BioScience, 67 (9), 799–807.
Vergnes A., Blouin M., Muratet A., Lerch T. Z. Mendez-Millan M., Rouelle-Castrec M., Dubs F., 2017. «Initial conditions during Technosol implementation shape earthworms and ants diversity ». Landscape and Urban Planning, 159 : 32-41.
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