La demande en Éléments des Terres Rares (ETR) est en constante augmentation du fait de leurs utilisations du fait de leur utilisation dans les nouvelles technologies incluant les technologies vertes. Le Canada possède certaines des plus importantes réserves connues en ETR avec actuellement une
mine ouverte et 20 projets miniers en cours de développement, dont 7 au Québec. Les rejets miniers augmenteront en conséquence durant les
prochaines décennies, de même que d’autres sources de contamination (lixiviats de sites d’enfouissement, effluents hospitaliers, effluents industriels,
effluents agricoles, dépôts atmosphériques) et ceux-ci peuvent représenter un risque pour les écosystèmes aquatiques. Cependant, les informations
sur les effets écotoxicologiques et surtout les mécanismes de toxicité demeurent limités pour ce groupe d’éléments. Ceci rend difficile l’établissement
de critères de qualité et l’évaluation des risques, bien que l’initiative soit en cours au ministère Environnement et Changement Climatique Canada
(ECCC). Par ailleurs, les données sur leurs mécanismes d’interaction en mélanges sont encore trop peu nombreuses, il est donc trop tôt pour conclure
s’ils doivent être considérés comme un groupe uniforme ou non.
À la lumière de ces connaissances, le projet de stage consistera à déterminer les effets de trois ETR (La, Gd, Y) seuls ou en mélanges chez l’amphipode
Hyalella azteca. Des précisions supplémentaires sur le mécanisme de toxicité seront apportées en évaluant leur répartition subcellulaire avec
l’approche du fractionnement subcellulaire. Connaitre la répartition des métaux entre les fractions subcellulaires servant à la détoxication et les
fractions sensibles (liés à des effets toxiques) s’avère pertinent pour reconstituer leurs modes d’action. Ceci apportera des informations clés pour le
développement d’outils pour l’évaluation du risque des ETR dans les écosystèmes aquatiques.
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